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  • Photo du rédacteurGéraldine Sohet

Neuroatypisme : 5 pistes pour le détecter

Dernière mise à jour : 13 juin 2022



Vous êtes nombreuses à vous questionner sur votre propre atypisme… et du coup à m’interroger sur ce sujet.


Comment ai-je compris que j’étais atypique et que je n’étais pas folle, mais bien avec un mode de fonctionnement différent ?


Haut potentiel et/ou hypersensible, ce sont des termes qui vous effleurent, vous éprouvent, que parfois des proches vous ont murmurés au creux de l’oreille, ou partagés grâce à un livre « tiens, lis ça, je pense que cela pourrait te parler »… , cela travaille votre inconscient, mais vous peinez à l'accepter.


Pour confirmer votre intuition, voici 5 premières grandes caractéristiques qui pourraient vous guider…


1 — Votre vie, ce décalage permanent…


Gamine, vous ne vous sentez pas connectée aux autres. Ou plutôt, vous êtes très connectée à votre environnement, mais beaucoup moins avec les bipèdes qui vous entourent depuis votre enfance.


Vous pouviez (ou non) avoir des amis, vous n’étiez pas forcément exclue/harcelée, mais au fond de vous, vous ne compreniez pas leurs centres d’intérêt. Ou plutôt, leur absence de centres d’intérêt, de questionnement sur le fonctionnement du monde dans lequel ils vivent. Et en grandissant… rien n’a changé. Il y a les autres et vous.


Leur vacuité face à votre richesse intérieure fait que vous souffrez de ne pas pouvoir la partager.

Le monde est vaste, beau, rempli de merveilles et vous ne comprenez pas pourquoi vous êtes la seule à vous en préoccuper.

2 — L’injustice vous fait péter les plombs


Aaahhhh les punitions collectives que vous vous êtes tapées à rallonge, car votre voisin de table, que vous avez du vous coltiner, vous l’enfant sage et très bonne élève de la classe, ne cesse de bavarder et d’envoyer sur son camarade placé devant lui diverses boulettes de papier et autres perles de colle (je suis sûre que vous en avez fait aussi…).

Ce moment d’injustice ultime qui vous a toujours fait devenir rouge de colère, vert de rage et blanc de peur à l’idée que cela se reproduise.

Et puis en grandissant, ce collègue qui aura une meilleure promotion que vous, car il a des relations haut placées alors que vous, vous bossez comme une dingue sans jamais rien demander… et cet article dans le journal qui vous apprend que tel homme politique bénéficie de tels avantages.


Cela ne vous rend pas seulement folle de rage, mais cela vous donne surtout l’envie de tout révolutionner sur le coup. Vous vous lancez dans une longue diatribe en vous interrogeant comment nous pouvons accepter cela sans nous révolter.

Vous ne décolérez pas de la journée, voire de la semaine. Vous ruminez jusqu’à en devenir malade.

3 — Et les convictions, bordel ?


Vos semblables vous semblent dénués de tout centre d’intérêt ? Qu’en est-il alors de leurs convictions ? De vrais moutons de Panurge ! Prêts à tout accepter en échange de leur émission télé préférée. Et oui, vous êtes une femme de certitudes.

Et généralement, l’écologie vous fait particulièrement vibrer. La planète se meurt et vous ne savez plus comment faire pour agir, colmater les trous pendant que le reste du monde danse sur les cendres de notre futur.
  • vous collectionnez les pots en verre pour acheter vos farines, sucre, lentilles, pâtes, riz, levure… en vrac (même s’il faut avouer que c’est quand même très pénible de se coltiner le transport de tous nos bocaux alors qu’il suffirait de pousser la porte du supermarché pour se faire un shoot de plastique) ;

  • vous courez chez tous les producteurs locaux et bio de votre secteur pour trouver légumes, fruits, fromage et œufs ;

  • vous triez chaque déchet pour vous assurer de le placer dans la bonne poubelle de recyclage… tout en culpabilisant de fabriquer autant d'ordures ménagères ;

  • vous vous rendez malade à l’idée d’acquérir ce magnifique petit chemisier à fleurs qui vous fait de l’œil bien que vous le savez conçu dans un lointain pays par de nouveaux esclaves enchaînés par un capitalisme sans valeur (voire cousu par des enfants).


4 — Vous êtes une éponge (recyclable) face aux émotions


Il y a vos émotions oui, mais aussi celles des autres. Et finalement, souvent ce sont celles-là qui vous plomberont encore plus.


Vous vous levez de bonne humeur, vous êtes en pleine forme pour affronter une nouvelle journée et là, boum. Vous rencontrez votre voisin morose qui vous fait le résumé de tout ce qui va de travers dans ce monde, couplé à sa dernière analyse de sang qui présage un cancer.

Cela vous rappelle que notre environnement ultra pollué vous condamne sans aucun doute au même sort. D’ailleurs, n’avez-vous pas soudainement très mal au sein droit ?

Votre journée est finie, enterrée, pourrie. Vous allez ressasser pendant les 12 prochaines heures le mal-être de cette personne… qui n’est pourtant pas le vôtre. Mais c’est ainsi, vous vous débattez autant avec vos émotions qu’avec celles des autres.

Vous êtes invitée ? Vous savez immédiatement en arrivant si votre couple d’amis s’est engueulé juste avant votre venue. Vous détectez si vos copines sont enceintes (ou même vous le pressentez tout de suite pour vous-même, alors que les tests de grossesse se révèlent tous négatifs — mon histoire…).


Vous ne parvenez que très difficilement à surnager au milieu de ces océans d’émotion et cela conditionne beaucoup votre vie.


5 — Vous avez besoin de calme


Vous avez la vingtaine et votre bande de potes enchaîne les soirées festives, musique à fond, pour danser, boire, parler beaucoup et rentrer tard.

Déjà à cette époque vous détestez cela. Mais vous faites avec, pour faire comme tout le monde. Alors qu’au fond de vous, vous n’aspirez qu’à une seule chose : être au calme.

Plus de bruit, du silence, se taire, un bon bouquin pour laisser désormais votre cerveau au repos. Il a passé les dernières heures à enregistrer toutes les conversations, le langage corporel des uns et des autres, les relations qui se nouent et se dénouent, qu’elles soient fausses (et vous n’avez d’ailleurs jamais compris l’intérêt de nouer ce genre de relations) ou sincères, … rien ne vous échappe.

Vous emmagasinez tout, telle une énorme base de données. Et elle peut aussi flamber d’un coup. Après cela, vous vous transformez en ours pendant quelques jours, tapie dans votre grotte.

L’âge avançant, cela ne s’arrange pas. Mais il serait peut-être temps de l’assumer, non ? Car après tout, vous êtes atypique, donc vous avez un fonctionnement différent. Ni vous ni les autres n’êtes bizarres. Mais il n’y a aucune raison de faire comme tout le monde, cela vous fait systématiquement du mal.


Ces exemples vous parlent ? Sachez que vous n’êtes pas seule à vivre les choses ainsi.


Mais comment être sûre ?


Si vous pensez être hypersensible? Lecture et échanges entre pairs vous aideront sur votre voie de réalisation.


Si vous envisagez en prime d'être multipotentielle, un bilan effectué chez un psychologue spécialisé dans ce domaine vous permettra d’en avoir la confirmation.


N’hésitez pas à commenter cet article pour partager vos expériences !

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