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  • Photo du rédacteurGéraldine Sohet

Procrastination : mais pourquoi je ne passe jamais à l'action ?

Dernière mise à jour : 15 mars 2023



Je me suis lancée sur mon nouveau chemin de vie en 2017... Et en gros, j'ai passé 3 ans à réfléchir sur ce que je vais faire de ma nouvelle vie. A changer sans arrêt d'avis. J'ai passé mon temps à procrastiner pour toujours retarder mon passage à l'action.


Réfléchir, ça, je sais faire. Voire même si un jour il y a une formation qualifiante qui se développe dans ce domaine, je passerai directement les examens, sans suivre les cours : je serai reçue mention très bien.


Par exemple : ce projet de blog sommeille en moi depuis le début de mes nouvelles aventures professionnelles. Je l'active puis je le désactive. Il redevient prioritaire dans ma vie puis disparaît aussi soudainement.


C'est pourtant la première idée entrepreneuriale qui m'est venue. Afin tout simplement d'avoir le plaisir de poser par écrit ce que je vis et de peut-être pouvoir aider certaines d'entre vous à éviter de nombreux errements.


Pourquoi tant d'hésitations avant de me lancer ?


Ouvrons en grand la porte de mon inconscient à toutes mes peurs, mais aussi à celles des autres (qui peuvent être encore bien plus néfastes) :


"Tout le monde aujourd'hui fait un blog, personne ne va te lire (c'est peut-être d'ailleurs le cas, personne ne me lit, et alors? Moi cela me fait du bien d'écrire.). Qu'as-tu à raconter, toi? Et puis bon, c'est tellement caricatural : tu quittes ton job, tu fais des enfants et tu deviens blogueuse. Et sinon, tu gagnes ta vie comment?".

Et puis surtout ma peur préférée : "Mais enfin, tu as des enfants à charge, tu es devenue dingue ou quoi?".

Ici, je veux parler un peu de moi, mais aussi beaucoup de toutes ces femmes atypiques que j'ai pu déjà rencontrer. Car nous sommes nombreuses à vouloir changer de vie et c'est souvent un vrai chemin de croix!


Et pour l'aspect financier, j'ai compris que ce qui primait c'était de valider un business model familial ! Qui respecte autant que possible les besoins et les envies de chacun. Mais ça, c'est un autre débat pour un autre article.

J'écoute toutes les peurs, les miennes, celles des autres et comme ça rien ne se passe


Toutes les raisons étaient bonnes en tout cas pour ne pas passer à l'action chez moi. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.


Dans mon ancien boulot, j'étais une vraie machine de guerre. Vous savez la nana qui abat le boulot de 10 et à qui vous pouvez confier la tâche hyper urgente à 18h pour être sûrs d'avoir un résultat propre et nickel le lendemain matin sur votre bureau.


Et là dans cette nouvelle vie où tout est possible, où je me rêve à la tête d'une Start-up qui va changer le monde, rien ne se passe. Je suis tétanisée.

Je sombre petit à petit dans le dur labeur de mère au foyer. Je deviens la "femme de". On ne me demande plus rien sur mes projets pros. Je n'ose plus en parler, je ne parle plus que des enfants et du boulot de ma moitié.


Alors le doute s'installe. Et s'ils avaient raison? Et si en effet je devenais complètement ridicule? Et si mon mari me quitte? Je me retrouve sans revenu (mes chères économies étant proches de zéro...) et donc sans la garde de mes enfants.


OK, je me reprends, je vais chercher un VRAI boulot, un boulot salarié quoi. Vous savez ce boulot où j'ai envie de me pendre chaque matin depuis 12 ans. Pas grave, sois raisonnable, on arrête là la crise de la quarantaine...


J'ai procrastiné pendant 3 ans car je cherchais à recréer ma vie d'avant

Et puis NON ! Je ne veux plus. J'ai tellement de projets en moi, qu'il est temps en fait de passer à autre chose. D'outrepasser mes peurs et de foncer. Foncer cela ne veut pas dire prendre des risques inconsidérés.

Pour moi foncer, cela veut dire, créer quelque chose en parfaite adéquation avec ce que je veux vivre actuellement.

Et ce fut là, LA clé pour moi. Et cette clé je viens de la trouver depuis seulement quelques temps.


Je viens de comprendre très récemment que pendant 3 ans je me suis échinée à vouloir recréer ma vie d'avant. Je ne suis plus salariée, mais je suis partie du principe que pour me créer un nouveau statut professionnel, je devais en fait recréer le "même modèle" qu'avant.


Je souhaitais être à mon compte mais en créant un "vrai business" et pour moi "un vrai business" c'est courir partout, bosser 60 à 70h par semaine, être absente les soirs. Tiens... comme dans ma vie d'avant en fait.


Mais après tout, c'est rassurant. Déjà que je me retrouve sans filet, au moins repartir sur le même modèle, cela m'apporte encore un peu de confort dans cette zone de turbulence.


En fait, j'ai réalisé avoir avant tout cherché à me créer un nouveau statut social. Et oui, j'ai avant tout couru après la reconnaissance, au lieu de courir après moi-même. Ou plutôt d'arrêter de courir après moi-même et de prendre le temps pour la première fois de ma vie de m'écouter.

Car j'ai compris que si pendant 3 ans, je ne suis pas vraiment passée à l'action dans mes projets (et pourtant j'ai des carnets d'idées pleins à craquer), c'est parce que j'allais toujours à l'encontre de mon moi profond, de mon alignement parfait. Et que ça, je n'y arrive plus.

Mais j'ai enfin trouvé MON ambition


En m'écoutant, je me suis rendue compte que ce n'était pas forcément le salariat mon problème (au-delà des problèmes récurrents que je pouvais rencontrer avec ma hiérarchie mais ça, nous pourrons en reparler dans un autre billet si vous le souhaitez) mais le fait de ne jamais me respecter. C'est ça en fait qui me rendait folle.


De travailler comme une dingue sans en trouver le sens, de ne jamais avoir de temps : ni pour ma famille, mes proches... et encore moins pour moi. De ne pas voir grandir mes enfants, que la planification d'une réunion à l'école me posait des tonnes de problème d'organisation.

Et donc qu'il était temps de comprendre ce que je recherchais le plus en ce moment dans ma vie. Et ce que je recherche le plus en ce moment, c'est être moi-même. Voici donc MON ambition.

Croire en mes forces, pour répondre à MON ambition


Sur mon chemin, j'en ai rencontré des femmes qui se questionnent. J'en ai lu des livres, rencontrer des coachs, entendus des experts (pas toujours très bons d'ailleurs).


Des personnes qui m'ont accompagnées... pour me délester de quelques centaines d'euros à chaque fois et faire ainsi fondre mes quelques économies sans m'apporter aucun résultat.

Mais au final, toutes ces rencontres m'ont permis de réaliser petit à petit qui j'étais vraiment. Et que je dois me servir de mes forces pour répondre à ce qui m'appelle.

J'ai compris que mon ambition varie selon mes périodes de vie. Et qu'en fait actuellement, MON ambition est de pouvoir travailler proche de mes enfants, sans courir partout toute la journée. Que je souhaite user de ma créativité pour vivre de nouvelles expériences en osant révéler qui je suis. Que mes plus belles rencontres sont généralement neuroatypiques. Et que j'ai envie de parler de tout cela.

Alors OK je ne vais pas me lancer demain dans une start up qui va révolutionner le monde. Et je suis OK avec ça. Car au fond de moi ce n'est pas ce que j'attends de ma vie en ce moment. Mais on en reparle dans 10 ans, OK? ;o)

Alors maintenant j'ai des choses à vous dire

Maintenant, j'ai des choses à vous dire car je suis désormais riche de toutes ces rencontres, de tous ces questionnements sur lesquels j'ai pu échanger avec plein de personnalités diverses et variées.


Je suis riche de mes échecs, de mes ratés, de mon inaction.

Nous sommes nombreuses à nous questionner sur qui nous sommes, comment changer petit à petit nos vies pour venir à notre rencontre.


J'ai des choses à vous dire car en fait j'ai eu très peur. Cela m'a fait très peur de me rendre compte qu'à presque 40 ans je ne me connaissais pas.


Qu'en fait, on ne sait pas ce que l'on veut vraiment, ce que l'on vaut vraiment. Qu'on ne sait pas ce que l'on attend vraiment de la vie. Qu'on ne sait pas exactement ce pour quoi on est fait.


Que la neuroatypie se découvre au fur et à mesure de son cheminement. Que c'est une force ou une faiblesse. Selon ce que l'on décide de faire. Et qu'il est temps d'en parler justement et de lever le voile sur nous, Les Femmes Fantastiques.


Et c'est de ça dont j'ai envie de parler désormais.

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